Quand on est jeune il y a deux façons de voir les choses. Soit on se laisse convaincre que notre âge est un handicap, qu’on est trop jeune pour pouvoir accomplir certaines choses. Soit on voit les choses différemment et on se dit que la jeunesse c’est le champs des possibles. J’ai 21 ans et je suis l’heureuse maman d’une jolie petite fille de 18 mois, mais je suis également étudiante en pharmacie et voici notre histoire.
J’ai fais un déni de grossesse
J’ai rencontré mon premier amour à presque 19 ans, je passais alors le concours d’entrée pour les études de santé. J’avais la chance de savoir ce que je voulais faire et qui je voulais devenir. Nous avons passé une belle année ensemble pleine de premières fois pour lui et pour moi mais légèrement entachée par le stress du concours.
Avant la fin de l’année j’ai commencé à me sentir fatiguée, je ne m’en suis pas plus inquiétée et je n’ai même pas pensé que je pouvais être enceinte. J’étais sous pilule et j’avais mes règles. Je n’oubliais pas de la prendre et n’avais aucun autres symptômes que la fatigue. C’est seulement 8 mois plus tard, quand la fatigue et le mal de dos se sont bien installés et que mon pied droit a gonflé en une nuit que je me suis inquiétée. J’ai fait des tests pour découvrir une semaine avant l’accouchement que j’étais enceinte.
J’avais fait un déni de grossesse et personne n’avait rien vu. Même pas mon médecin. Je n’avais pris que 4 Kilos. Les premières heures après l’annonce j’étais sous le choc et dans le déni. La semaine qui a suivie la découverte a été dure. Après avoir encaissé le choc, j’ai commencé à réfléchir à ce que j’allais faire.
Est-ce que j’étais prête à devenir mère ?
Dans cette situation on se doit de se poser les bonnes questions :
- Est-ce que je suis prête à être mère ? (Même si on est jamais vraiment prête)
- Pourrais-je rendre cet enfant heureux et lui offrir ce qu’il mérite ?
- Vais-je devoir sacrifier et renoncer à tout ce que j’ai toujours voulu ?
- Est-ce que c’est égoïste de se poser toutes ces questions ?
Mais non ! Toutes ces questions ont besoin d’être posées et doivent trouver des réponses. C’est essentiel d’y réfléchir, de se projeter. Il faut en parler car c’est une décision qui changera le reste de votre vie. Une fois que vous aurez fais votre choix, peu importe celui que vous ferez il faudra l’assumer.
Personnellement j’ai décidé de garder mon bébé parce que je l’aimais déjà. A partir du moment ou j’ai appris que j’étais enceinte, je me soucias de savoir si le bébé était en bonne santé. Je savais que je le regretterais toute ma vie si je ne l’élevais pas. Après tout, j’ai toujours aimé les enfants, ça compte.
Études en pharmacie et bébé, je fais les deux !
En l’espace d’une semaine, j’ai su que j’allais avoir une fille en parfaite santé, mon ventre a pris du volume, je la sentais bouger. Mon accouchement s’est bien passé. Aussi douloureux qu’il ait été, il n’y a pas eu de complication. On m’a posée mon bébé sur la poitrine et elle s’est arrêtée de pleurer lorsqu’elle a plongé son regard dans le mien. C’était un moment incroyable. Tenir une partie de moi et que je sois la première chose qu’elle ait jamais vu au monde. C’est indescriptible et une expérience unique.
Après mon accouchement, j’ai passé mon concours (PACES) j’ai déménagé de chez mes parents. Avec ma fille, nous avons déjà vécu pleins d’aventures et je suis plus heureuse que je ne pensais l’être. J’ai trouvé un équilibre et ça se passe très bien.
J’avais très peur d’être une mauvaise mère, de ne pas être capable de gérer un enfant et mes études en même temps. D’ailleurs il était hors de question que j’arrête mes études. Mes études c’était mon rêve, c’était moi ! Abandonner mon rêve m’aurait détruite. Heureusement, j’ai eu la chance d’avoir une famille qui m’a beaucoup soutenue. Elle était la pour me rassurer et m’aider. Je ne serais jamais assez reconnaissante pour cela, je ne sais pas si j’aurais réussi mon concours (et tout le reste) sans eux
Vie sociale et études en pharmacie quand on est maman
En semaine, ma fille va à la crèche, ce qui me permet d’aller en cours et en TP. Quand je ne suis pas en cours j’en profite pour travailler à la BU (Bibliothèque Universitaire) jusqu’à 16H30. Après avoir récupérer ma fille à la crèche, on passe un peu de temps ensemble après c’est biberon-pyjama-dodo. A partir de 20H je me remet à bosser !
Les week-ends je ne travaille pas énormément la journée, à part quand bébé fait la sieste et le soir quand j’ai des examens ou des TP notés. Le seul truc embêtant c’est que mon emploi du temps change toutes les semaines ça arrive que je finisse plus tard. Là je dois m’organiser ou demander à ma mère d’aller chercher bébé à la crèche !
Sur le plan social, ce qui est sympa dans les études de santé c’est qu’on est pas nombreux. Et on est tous passé par la galère du concours donc il y a une super ambiance d’entraide. On se passe les cours quand il y a des absences (système de “RONÉOS” ), on a une conversation groupée sur Messenger où on s’entraide, et on s’organise également pour se voir les midis entre les TP.
Pour les soirées en pharmacie et en médecine, moi je n’en fais pas beaucoup. Et pourtant depuis que j’ai fait le week-end d’intégration on m’invite à chaque fois. Tout le monde s’entend plutôt bien dans ma promo, on a de la chance.
Mais c’est vrai qu’il y a des groupes d’amis dans la promo, qui eux, sortent tout le temps et sont hypers proches. Moi du coup beaucoup moins. Mais je vois toujours mes copines (d’avant ma fille) ce qui me va très bien. Je n’ai jamais été trop sorties dans tous les cas.
Mon petit conseil
Je vous dis tout ça pour vous montrer que c’est possible. Je ne dis en aucun cas que la décision que j’ai pris il y a quelques années était la bonne. Nous n’avons pas tous la même vie, ni les mêmes attentes, ni les mêmes moyens.
Ce n’est que mon témoignage et je ne dis pas non plus que ça a toujours été facile et clair pour moi. J’ai eu des moments difficiles mais quand on est mère on se donne les moyens de réussir. On est plus motivée que n’importe qui, on se bat plus que jamais.
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15 Commentaires
[…] Pour lire un autre témoignage de déni de grossesse cliquez ici Elle découvre sa grossesse au bout de 5 mois was last modified: juin 19th, 2020 by Reine 0 […]
Salut ! Article très inspirant 🙂
Il y a aussi mon blog pour les personnes qui se posent des questions sur les études de pharmacie
https://teamserpent.wordpress.com
Je tombe sur ce message, je suis en D1 (médecine) j’avais déjà mon bébé en paces (il avait 2ans) et je rêve d’en avoir un 2ème mais j’ai très peur pour la suite… alors je cherche des témoignages, des solutions je crois aussi 😉 merci pour ce témoignage en tout cas 😉
Bonjour Michelle, je me permets de te répondre étant moi même en 4ème année de pharmacie. Avec tes études cela ne va pas être simple niveau horaire d’avoir un 2ème enfant, mais c’est faisable. Les stages rémunérés à l’hôpital vont pouvoir t’aider financièrement. Selon moi c’est possible, mais c’est important et nécessaire d’être entourée, de pouvoir compter sur quelqu’un les jours où tu auras des horaires plus longs à l’hôpital. N’oublies pas que malgré tout ça 2 enfants c’est toujours plus compliqué à gérer qu’un seul. A toi de peser le pour et le contre et voir comment tu peux t’organiser pour que l’aventure ne soit pas trop pesante.
L’envie d’un 2ème enfant je sais ce que c’est. Le conseil que je peux te donner est de garder en tête que l’expérience de la maternité est tellement différente d’un enfant à un autre, d’une grossesse à une autre. Il faut être préparée à ce que les choses ne se déroulent pas comme tu l’imagines, car ça peut être déroutant de se rendre compte qu’entre ses espérances et la réalité il y a un fossé. Si réellement tu te sens prête (dans tous les sens du terme) à faire entrer un deuxième bébé dans ta vie alors je ne peux que t’encourager. Toi seule sait réellement si oui ou non c’est le moment de te lancer alors écoute ton cœur 🙂 En espérant avoir de tes nouvelles bientôt, Reine
Que Dieu vous préserve ta fille et toi
Bonjour félicitation pour votre parcours, et je vous souhaite une bonne continuation avec votre petite princesse,
Ou en êtes vous concernant vos études?
Hello Hyliid. Merci pour ton commentaire et tes encouragements. J’ai validé ma deuxième année sans passer par la case rattrapages et donc là je suis en 3ème année. Plus que 3 ans et j’ai mon diplôme de docteur en pharmacie !! 😀
Je ne peux qu’applaudir le courage dont tu as fais preuve ! Ta fille auras beaucoup de chance, lorsqu’elle sera une jeune fille, de pouvoir profiter de l’expérience et des conseils d’une maman aussi forte
Merci pour ton commentaire Olive, je transmets ce jolie message à la maman
Le témoignage est ??. Déni de grossesse 8 mois waw tout est possible !
Ton témoignage est super motivant, si tu peux t’en sortir en étant en médecine franchement tout le monde peut. Il faut de la volonté et de l’organisation. Avoir une famille qui te soutient c’est vrai que c’est la clé.
Je viens de lire ton témoignage !! Déjà j’ai bugué quand j’ai lu déni de grossesse..Mais encore plus quand j’ai lu que tu as appris une semaine avant ton accouchement !! WOW !!
Mais du coup ton ventre il est sorti durant la semaine en question ou bien ?
Tu n’as pas un petit regret du fait de ne pas avoir pu vivre pleinement les 9 mois de grossesse ?
Mais sinon, tu es forte ?? je te donne les mains ??.. Ton enfant mérite un oscar, parce qu’avoir tenu dans ton ventre pendant tout ce temps, surtout que tu étais sous pilule, et être sorti en pleine forme et tout..Wallah c’est un ange !!
Oui mon ventre est un peu sorti mais c’était un petit ventre comme si j’étais à 6 mois ! C’est sure j’aurai bien aimé mais ça ne m’a pas manqué parce que j’ai tout de suite créer un lien avec elle heureusement ! C’est sure elle m’aura vraiment facilité la vie même pour l’accouchement 😉 elle était motivée pour venir au monde mon chaton
Très beau témoignage ! C’est très touchant et très bien écrit
Merciii mais le bien écrit c’est Reine 😉 elle a géré la mise en forme ! J’espère que ça aidera des gens