J’avais 18 ans lorsque ma mère a découvert que j’étais enceinte depuis 5 mois. Et oui j’ai fait un dénie de grossesse. Elle n’a pas eu d’objections particulières mais mon père était très déçu. Il m’a fait vivre un enfer durant toute ma grossesse et encore, je pèse mes mots. Il avait honte de moi au point de me demander de rester dans ma chambre lorsqu’il y avait des invités.
J’ai accouché le 03/04/2014 et tout s’est bien passé. Mais je ne me sentais plus à ma place chez mes parents. J’ai vécu une dépression qui a duré environ 1 an et qui m’a coûté mon BAC. Mon état m’empêchait de profiter pleinement de ma fille, je prenais soin d’elle mais simplement parce que je devais le faire. J’ai fini par partir de chez mes parents, j’ai pris un appartement; où je me sens désormais chez moi. Un départ qui m’a une nouvelle fois attiré les foudres de mon père, qui n’a pas hésité à me traiter des tous les noms (*mère indigne, prostituée…*). Jusqu’à me donner un délai sous lequel je devais retourner chez lui sinon il me reniait. Mais je n’ai pas cédé.
A partir de ce moment les choses sont progressivement rentrées dans l’ordre pour moi. J’ai commencé à profiter de ma fille, à respirer… mais je ne pouvais plus sortir comme avant. Je pouvais aller au restaurant par exemple mais ma fille n’étais pas très “commode”.
J’ai eu de la chance car mes amies sont toujours restées à mes cotés et elles m’ont soutenus tout le long même si c’était différent.
Bref tout ça pour vous dire qu’être maman est une tâche bien difficile si on a pas les moyens suffisants, du soutien pour nous accompagner, et si on est pas prêt à faire beaucoup de sacrifices.
Après mon bac, je voulais faire un BTS en alternance mais j’ai dû prendre une année sabbatique forcée puisque mes recherches d’entreprise n’ont rien donné. Entre temps, ça s’est peu à peu amélioré avec mon père, mais pas au point de lui pardonner. Cette complicité qu’on avait avant ma grossesse a disparu. Après tout le mal qu’il m’a fait, les choses ne pourront plus jamais être comme avant. Aujourd’hui il ose même s’attribuer le mérite de ma réussite. MDR !!
Pour ma part, je prépare en ce moment une licence économique. Lorsque je vais en cours, je confie ma fille à une assistante maternelle. Je sors rarement parce que quand ma fille dort ou qu’elle est chez ma mère, je n’ai qu’une seule envie : me reposer.
Etudes et bébé c’est difficile à gérer et épuisant, d’autant plus quand on a personne sur qui compter et à qui on pourrait confier son enfant pour pouvoir s’évader. Mais ça reste faisable.
Mon petit conseil
Pour les jeunes filles qui sont enceintes ou mamans, je vous dirais juste de ne surtout pas paniquer. Il faut prendre très vite conscience de la maturité que ça demande et accepter de faire des SACRIFICES (études , sortis entre amis, nuits blanches et j’en passe). Il faudra plus penser à l’enfant qu’à soi même. Et surtout profitez bien de votre enfant et du bonheur qu’il peut vous procurer. Enfin, ne vous oubliez pas, essayez de profiter de votre jeunesse autrement, de vos amis et de votre famille.
HAKUNA MATATA !!!!!!!
Colombe, heureuse maman et future mariée !
Le regard des autres, j’en parle
