Des questions à ne plus poser …

“C’était voulu ?”

C’est sans doute l’une des premières questions qu’on pose à une (jeune) future maman. Une question pourtant gênante qui met assez mal à l’aise. Et même si on vous répond, c’est une question illégitime (même si vous êtes un[e] ami[e] très proche). Des félicitations suffiront. 

“Tu as quel âge ?”

En d’autres termes : “tu n’es pas un peu trop jeune pour avoir un enfant ?”

Selon moi, avoir un enfant n’est pas seulement une question d’âge mais aussi de moyens. Je m’explique. Si à 20 ans tu as une situation stable (financière, professionnelle,familiale, etc…) pourquoi l’âge devrait être un frein ? Bon ok ça ne court pas les rues ce type de profil. Toujours est-il qu’il n’y a pas d’âge pour avoir un enfant, ce n’est pas tout à fait LA condition importante.

“Du coup tu vas arrêter les études ?”

Alors, oui ça arrive de ne pas avoir d’autres choix que de mettre ses études entre parenthèses pour s’occuper de bébé mais pour moi cette question sonne faux. C’est un peu comme dire “du coup tu ne vas plus rien faire que de t’occuper de ton bébé ?”. Arrêter ses études n’est pas la seule alternative et même lorsque c’est la solution que choisit la jeune maman ce n’est pas forcément pour se tourner les pouces à la maison. D’un autre côté, je peux comprendre l’inquiétude derrière cette question. Allier études et bébé c’est pas toujours évident, j’en parle ici.

Je vous propose également de faire un tour sur ce super article de Maman Louve – Maman au foyer : le bilan – 

“Tu es toujours avec le père ?”

Cette question m’a fait me sentir coupable. Tout simplement parce que quand je répondais oui, les gens en face de moi étaient rassurés. Mais lorsqu’il a fallu que je dise non, je me suis sentie mal. Je savais que ce n’était pas la réponse qu’on attendait. Et depuis que ma réponse est négative, il faut que j’explique pourquoi nous nous sommes séparés. À un moment j’ai pensé que rester avec lui était mieux parce que ça rassurait tout le monde.

Le fait est que cette question suscite gêne et culpabilité, de plus à part nourrir la curiosité, elle ne vous avance en rien.

“Tu as des aides ?”

Il faut savoir que pour la plupart recevoir des aides de l’Etat n’est pas une fierté. Et personne (pour ma part du moins) n’a envie de s’étaler sur le sujet. Surtout sachant que c’est souvent mal vu dans notre société de profiter des aides, on passe vite pour une profiteuse. Pour en savoir plus, j’en parle ici. 

“Je peux toucher ton ventre ?”

Je sais que ça donne envie de toucher le ventre rond d’une femme enceinte. C’est comme embrasser un bébé sur la bouche quand ce n’est pas le votre. Caresser le ventre d’une femme c’est entrer dans son espace privé, son intimité. Ça peut être dérangeant venant d’un(e) proche, mais encore plus d’un(e) inconnu(e).

“Il est noir ou blanc son père ?”

J’ai été très surprise par cette question. Sérieusement, quelle est l’importance de la couleur de peau du père de l’enfant ? Quelle est l’importance de la couleur de peau ? C’est comme faire remarquer que le bébé n’est pas métisse … Bref, je n’ai aucun complexe en ce qui concerne ma couleur de peau. Je trouve tout simplement déplacé de poser ce genre de question. 

De plus les réponses ne nous regardent pas et ne changeront pas l’amour qu’on porte à la maman ou au (futur) bébé.  

Mon petit conseil

Le but n’est pas de pointer du doigt mais de vous faire comprendre que certaines questions sont non seulement inappropriées mais aussi gênantes. La plupart du temps on va vous répondre par politesse, pour ne pas être désobligeant mais aussi parce qu’on ressent comme une obligation de prouver qu’on sait où on va, de rassurer les autres.

Avant de poser certaines questions, demandez-vous si les réponses apporteront quelque chose ou changeront l’amour que vous portez à la (future) maman ou au bébé (à venir). Soyez respectueux de la vie privée de votre amie. Ne la mettez pas dans l’embarras avec des questions qui au final ne vous apporte rien de plus à part nourrir votre curiosité.