Comment élever un garçon ? J’étais enceinte d’à peine quelques mois quand j’annonce à Gabrielle que maman a un bébé dans le ventre. J’étais tellement malade et fatiguée que j’ai préféré lui expliquer les choses assez tôt. D’ailleurs je te raconte ma grossesse dans cet article : j’ai détestée être enceinte. Gabrielle a toujours voulu avoir un petit-frère, elle m’avait suggéré d’aller en chercher un au magasin. Lors de la 1ère échographie je l’ai emmené avec moi et quand elle a vu le le bébé à l’écran elle a crié “Kirikouuuu”; son dessin animé préféré à l’époque.
Puis elle a fait une fixation sur le prénom “Liom”. Elle disait à tout le monde que maman avait un bébé dans le ventre, que c’était un garçon et qu’il s’appellerait Liom. Pas Liam, pas Guillaume, mais Liom. Je n’avais jamais entendu ce prénom alors j’ai cherché sur internet et j’ai trouvé l’équivalent irlandais qui se traduit en français par “avec moi“. Quelle évidence alors que d’appeler mon fils comme l’a “vu” sa sœur. Non nous n’avons aucun lien avec l’Irlande et le prénom ne sonne pas traditionnel camerounais. Mais le plus important pour moi est de donner à mes enfants des prénoms qui ont du sens et qui s’inscrivent dans notre histoire familiale.
Elever un garçon, élever un Liom
Quand j’ai su que j’allais avoir un petit garçon, j’étais à la fois heureuse et apeurée. Apeurée parce que je ne savais pas si j’aurais autant de facilité à l’élever qu’avec Gabrielle. J’appréhendais de ne pas savoir lui faire sa toilette correctement, l’habiller, le coiffer.. Et quelle éducation j’allais lui donner ? Avec Gabrielle c’était plus facile parce que je savais dans les grandes lignes ce dont une fille a besoin pour être une femme équilibrée. Mais qu’en est-il d’un garçon ? Est-ce que je vais devoir me conformer à ce que la société et la culture attend de moi ? Comment je vais face à ceux de mon entourage qui montrerons ouvertement leur désaccord ? Est-ce que je serai assez forte et persévérante dans l’idée que je me fais de la bonne éducation d’un garçon ?
Nous sommes plusieurs femmes à avoi ce genre de questionnement, alors laissez-moi vous dire comment j’ai effacé mes craintes. Quand j’ai fait la 1ère toilette de Liom à l’hôpital, une bonne partie de mes craintes se sont envolées. J’ai compris que je saurais faire, je saurais trouver ce qui me manque pour apporter la meilleure éducation à mon fils. Pour l’heure, Liom est un petit garçon, un bébé, en pleine forme, qui déborde d’énergie. Son apprentissage et sa croissance sont stimulés par sa grande sœur. Il est souriant, joyeux, il a son petit caractère et sait déjà se faire entendre et s’affirmer. Je me concentre sur le fait que c’est un bébé qui a besoin d’amour, d’être entourée, de limites, de se construire.
Elever un bébé, élever un garçon
Je refusais d’admettre qu’un garçon est différent d’une fille pour éviter le côté sexiste de la chose. Un garçon ne pleure pas, on doit être plus dur avec lui, il doit être fort, porter du bleu, avoir les cheveux court, jouer avec des camions etc. Je ne sais pas si c’est lié au fait qu’il soit un garçon mais il aura été allaité plus longtemps que sa sœur (d’ailleurs notre aventure lactée est toujours en cours); il a vraiment beaucoup d’énergie et son développement est très axée physique. “C’est normal c’est un garçon” diront certains, mais je pense surtout que c’est lié à sa personnalité et à son caractère, plus qu’à son genre.
Mais ce que je sais, c’est que je l’encouragerai à exprimer ses émotions et ses sentiments, je lui apprendrais que c’est ok de ne pas être fort tout le temps. Je n’aurais aucune gêne à lui laisser les cheveux long ou lui faire des tresses; il jouera aussi bien à la cuisine qu’à la moto, il portera du bleu, du rose, du vert, du violet et toutes les autres couleurs. Je lui apprendrai à prendre soin de lui et à s’apprêter, mais aussi à faire des tâches ménagères. On fera de la pâtisserie, du bricolage, la cuisine, la peinture, la dinette, les courses de voitures, le foot, le bras de fer, les puzzles et tous les autres jeux qu’il aura envie de faire. En clair, je m’adapterai à ses envies, ses besoins, ce qu’il aime et ce qu’il lui faut.
Joyeux 1er anniversaire mon petit homme
Petit boy, quand tu liras ceci, saches que : tu as bouleversé ma vie (nos vies)! Nos débuts n’ont pas été facile mais je t’ai toujours aimé. Tu sais, j’avais peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas savoir comment faire avec toi. J’avais peur parce que tu es un garçon, un futur homme. Je n’ai pas encore toutes les réponses, d’ailleurs je serre le cœur pour ta (possible) circoncision à venir. Mais je sais que je te donnerai le meilleur, je ferais toujours de mon mieux. Je ferai de toi un homme honnête, respectueux, généreux, intelligent, gentil, attentionné.. Je veux que tu n’oublies jamais ceci : tu as une famille qui t’aime et qui sera toujours là pour toi. En commençant par papa, maman et Dada. Heureux 1er anniversaire mon ange.
8 Commentaires
Gabrielle a été connectée toute suite à son frère, et Liom porte bien son prénom.
L’on dit souvent que les garçons sont le plus souvent collés aux jupes de leur maman, suis mon regard ?
Haha je ne vois pas ce que tu veux dire par là mdr.
Très bel article comme tu sais si bien souvent t’y prendre avec ta plume. Ça été une fois de plus un plaisir de te lire. Élever et éduquer un garçon c’est ce qu’il y a de plus facile pour moi.
De gros bisous ? aux enfants Liom et Gaby
Merci pour tes encouragements. Des bisous à toi aussi
Waouh j’ai adoré ton article, c’est puissant et toujours aussi bien tourné (hihi tu n’a pas fait L pour rien il y a des restes ?). J’aime toujours autant te lire, continue comme ça c’est vraiment bien !!!
Merci ma belle pour ton commentaire qui me fait vraiment plaisir et m’encourage dans ma lancée. Love
Superbe article! Il reprend exactement mes craintes ahah
Et du coup ça a répondu à mes questionnements! Merci beaucoup
Yes, j’aime lire ce genre de retour. Je suis vraiment ravie que cet article puisse te servir